Saint-Romain La Motte
Un peu d’histoire
L’histoire de Saint Romain commence sans doute à Mareuil ou Maroilles, nom d’origine gauloise. (voir sur la carte de 1750 ci-dessous : Maroles)
C’est là qu’on a retrouvé les fondations de l’ancienne église qui dépendait de Cluny et qui fut dédiée à Saint Pierre en l’an 995. Cette église a été paroisse jusqu’au XII° siècle.
César François Cassini de Thury, dit Cassini III (né à Thury, 1714 — et décédé à Paris, 1784). Il fut un grand géodésien et un cartographe de talent par la grandeur et la qualité de la réalisation de la première carte moderne de la France, dite «carte de Cassini».
Dans le cimetière datant de l’antiquité et servant encore au Moyen Age, les fouilles du XIX° siècle ont révélé des cercueils de pierre. Dans ces cercueils, on a découvert des personnages assis, ayant un vase entre les jambes selon une coutume d’origine païenne.
Quelques vestiges gaulois, des morceaux de poteries et des pièces de monnaie romaines ont été aussi découverts.
L’Abbé Goy, ne se sentant pas la force d’entreprendre la reconstruction de la vieille église médiévale qui menaçait ruine, se retira à Dargoire. Il faisait place à un Montbrisonnais de 35 ans, vicaire à ST RAMBERT-SUR-LOIRE, l’Abbé Granjon qui allait, dès son arrivée en janvier 1841, entreprendre les démarches nécessaires à cette tâche.
Les ressources du Conseil de Fabrique (gestionnaire des biens) étaient bien insuffisantes au projet. Au moyen d’un emprunt municipal de 18 000 F pour le gros œuvre, grâce à la générosité de quelques familles, surtout les Ducoing de Mareuil, apprend-on- grâce également à la fortune personnelle de l’Abbé et avec le concours des habitants pour les charrois de matériaux, l’église fut achevée en 1844, hormis la partie haute du clocher, depuis le cordon qui l’entoure, au-dessous des abats-son. L’Architecte en avait été M. Paul Bonnard.
Le clocher proprement dit jusqu’au clocheton ainsi que le fronton au-dessus de la porte centrale, bref, ce qui confère un caractère original à cette église, fut l’œuvre d’un architecte d’origine polonaise qui se souvenait de l’architecture de son pays natal, M. Paszkowicz.
Le promenoir comportait primitivement quatre flèches en coin comme le montrent les anciennes cartes postales. L’une d’elles tomba dans la cour de l’école un peu avant la guerre de 1914. Vu le danger qu’elles représentaient, elles furent toutes enlevées.
Quant au coq, il n’a pas été remis après s’être envolé plus d’une fois.
Le 30 Août 1842 a lieu « la bénédiction des Fondations de la nouvelle église, ainsi que celle de la première pierre … et ce en présence de Messieurs les Membres du Conseil Municipal et du Conseil de Fabrique ainsi que d’une portion considérable de la paroisse » rapporte le registre de la Fabrique. Il ajoute qu’un procès-verbal en serait dressé et » scellé dans une pierre placée sur la porte principale de devant « . Les travaux exécutés par CANCALON Armand sur les plans de Paul BONNARD architecte, durèrent deux ans au prix de 18 526,79 francs de l’époque (archives municipales 13 février 1844).
De l’ancienne chapelle, on ne garda qu’un bénitier de pierre et un Christ en bois du XVIIIème siècle.
Autels, chaire et fonts baptismaux, le tout en marbre ; stalles du chœur et confessionnaux en noyer ; statue de St-Romain en bois doré et statues en pierres de la Vierge, de St-Joseph et de Ste-Anne beaucoup est dû à la générosité des Saint- Romanais en 1843-1844.
Par la suite, la toiture dut connaître quelques réparations. Sans parler des plus récentes, retenons celle de 1892 qui, concernant église, clocher et presbytère coûta près de 3 000 F. C’est que le 30 Juin 1892 s’abattit « une grêle épouvantable au Bourg, à la Motte, aux Craies et le lendemain à la Michaude et aux Baraques. » (Archives de la Cure).
L’Abbé Fournel, successeur de Granjon, bénéficiant d’une subvention ministérielle de 3 500 F, fit poser les boiseries du chœur, un parquet de chêne dans la sacristie et la meubla de même : le tout, œuvre de M. Laurent, ébéniste à MONTBRISON; l’ancienne crédence et les placards de bois blanc étant transférés dans l’autre sacristie.
Il acquitta également les dettes du Conseil de Fabrique concernant notamment le Retable de la chapelle de ST- ROMAIN. Qu’est devenu ce Retable ? A moins que ne soit désigné ainsi le tableau « Le Christ aux outrages ».
En 1872, il fit remplacer la croix en bois du clocher par une croix de fer surmontée d’un paratonnerre, établie par M. Lafay de ROANNE pour un coût total de 950 F. Ces comptes peuvent apparaître aussi aux archives de la commune: gardons à l’esprit que nous sommes avant la Loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat. L’Abbé Fournel, après 26 ans à ST-ROMAIN, mourut en 1892. Son corps repose dans son pays natal, NERONDE.
Enfin le carrelage du chœur, en grès de PARAY-LE-MONIAL fut posé en 1927. « L’humidité s’était emparée de l’ancien carrelage à tel point qu’à certains moments l’eau paraissait ruisseler ! »
Le Presbytère : Il date également de l’Abbé Granjon qui le fit bâtir en 1850. Quant au mur de clôture avec sa belle grille, qui est plantée maintenant prés du Mill’Club, il fut réalisé en 1876. Ce portail de fer coûta 385 F La même année, l’Abbé Fournel acheta la mitoyenneté du puits de la Cure aux Religieuses de St-Joseph, ses voisines, qui allaient emménager dans une nouvelle école.