Saint-Romain en Viennois
Un peu d’histoire
Antiquité
Quelques vestiges de la colonisation romaine ont été exhumés dont un Jupiter Depulsorius au quartier des Condamines et une sépulture à mobilier au quartier de Flais.
Moyen Âge
Le prieuré de Saint-Romain ayant été rattaché à l’abbaye de l’Isle-Barbe de Lyon, Raymond de Toulouse, comte de Provence, en 1220, reconnait le prieur comme seigneur foncier.
Les archives restent muettes sur les rapports des prieurs et des habitants de la communauté. Au cours du XIVe siècle, l’histoire a seulement retenu le nom de Raymond de Saint-Romain comme seigneur du village.
Renaissance
En 1573, les religionnaires de Nyons – 500 gens d’armes et 300 cavaliers – attaquèrent Saint-Romain. Pour se défendre, les habitants jetèrent des ruches sur les assaillants. Mais, une seconde attaque, en 1589, eut plus de réussite et les protestants s’emparèrent de la place.
Au cours du XVIIe siècle, le fief devint un paréage entre plusieurs coseigneurs : les Seguins, les Chaussan, et les Lascaris de Castellon.
Période moderne
Dans la première partie du XVIIIe siècle, le seigneur-prieur dut partager son fief avec les Seguins, les Balbany et les Thomas. Ce n’est qu’en 1772, que la coseigneurie se divisa en deux entre les Balbany et le prieur de Saint-Romain.
Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d’Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d’Apt et d’Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses- Alpes.
Histoire de Vaucluse
Durant la Révolution, le village changea de nom et s’appela Romain-sur-Lauzon.
Au XIXe siècle, les collines étaient couvertes de pins et l’habitat est dispersé. Ce terroir produisait du blé, des olives des cocons à soie et un vin médiocre, le négoce privilégiant la quantité à la qualité.
Période contemporaine
En mairie, a été entreposée une pierre sculptée sur ces deux faces. D’un côté se trouve la tiare pontificale avec les deux clés surmontant la date de 1665, de l’autre, celle de 1591, avec trois fleurs de lys disposées en triangle. Cette pierre dont l’origine est peu claire mais à l’authenticité incontestable marquerait la double appartenance de ce fief au pape et au roi-Dauphin.